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Coup de ♡

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Photographe: janeannpeters de Pixabay

Au début du siècle (comme dirait mon fils), ma grand-mère avait du mal à saisir les raisons pour lesquelles je n’avais toujours pas d’emploi trois mois après l’obtention d’un diplôme universitaire et pourquoi mon copain de l’époque ne m’en trouvait pas un.


Je lui ai fait comprendre que j’allais gérer comme une grande en résumant mon parcours académique et professionnel sur une page tapée à l’ordinateur, pour ensuite l’expédier à un maximum d’inconnus susceptibles de m’embaucher malgré la rude compétition. Choc culturel et générationnel, elle n’en croyait pas ses oreilles!

Quand j’écoute un podcast, je me demande comment j’aurais pu expliquer ce concept révolutionnaire à ma regrettée grand-mère et quelle aurait été sa réaction.

Avoir la possibilité d’écouter des émissions enregistrées de n’importe où et n’importe quand tout en vaquant à nos occupations quotidiennes, c’est la magie du podcast mais aussi un des privilèges dont jouissent de nombreux individus depuis environ quinze ans.

En avril 2021, une étude recensait l’existence de plus de 2 millions de podcasts sur Apple, totalisant 48 millions d’épisodes et disponibles dans une centaine de langues. C’est ce qu’on appelle ”avoir l’embarras du choix”.

Elle n’est pas belle la vie? Je suis tentée de répondre par l’affirmative. D’autant plus que j’ai trouvé mon coup de cœur. C’est un podcast anglophone intitulé ”Hidden Brain” (traduction Cerveau caché).

Quelques mots sur l’animateur

Ingénieur de formation converti au journalisme scientifique, Shankar Vedantam est un animateur authentique et brillant.

Il aborde chaque sujet avec une grande empathie et démontre un intérêt et une curiosité sincères. Sa voix est apaisante et tu apprécieras sa capacité à vulgariser des concepts initialement complexes.

Des thématiques captivantes et variées

Hidden Brain est un podcast consacré à la compréhension de notre psychologie et de notre comportement. Chaque épisode explore les défis de la vie quotidienne propose des solutions basées sur les approches scientifiques pour les surmonter.

Photographe:Hermann Traub de Pixabay

Les sujets abordés vont des biais cognitifs aux relations interpersonnelles en passant par la productivité, la motivation et les finances personnelles.

Tu y découvriras de nouvelles perspectives sur toi-même et sur le monde qui t’entoure.

Des experts scientifiques excellents vulgarisateurs

La richesse et le succès de chaque épisode peuvent notamment être attribués à l’authenticité de notre animateur mais aussi à la qualité des invités.

Économistes, psychologues et autres chercheurs, ce sont majoritairement des experts sélectionnés avec le plus grand soin. L’accessibilité de leur discours scientifique est assez impressionnante.

Ils introduisent souvent le sujet avec des anecdotes personnelles et approfondissent progressivement les sujets en glissant de façon subtile vers une approche scientifique.

Une réelle contribution au développement personnel

Personnellement, j’en avais ma claque du développement personnel superficiel basé sur les expériences de vie d’individus isolés.

Hidden Brain nous pousse à réfléchir profondément à certains comportements. Cette auto-analyse ne peut que contribuer à notre croissance.

L’un des points forts du podcast est sa capacité à montrer la manière dont les principes scientifiques peuvent être appliqués à notre vie quotidienne. Les études et recherches mentionnées sont solides car elles reposent sur des échantillons suffisamment représentatifs.

Chaque épisode se termine par des idées et solutions concrètes pour mettre en pratique immédiatement les leçons apprises.

La connaissance de soi étant une des clés du bonheur, le podcast Hidden Brain est un allié incontournable pour l’amélioration de ton bien-être. Dès l’écoute du premier épisode, tu comprendras pourquoi il totalise plus de 3 millions de téléchargements par semaine.

Comme le mentionne Shankar Vedantam, si tu aimes un épisode n’hésite pas à apporter ton soutien faisant un don en cliquant sur ce lien.

Bonne écoute!

Il m’arrive occasionnellement de repenser à ces années insouciantes où le choix de mes produits de soins corporels était déterminé par l’odeur, l’emballage et la notoriété de la marque. Comme des millions d’individus, j’étais une fan inconditionnelle des conceptions du géant des cosmétiques que Frédéric Beigbeder surnomme affectueusement « L’Idéal ».

À l’époque, ma peau était loin d’être parfaite, mais la consommatrice en moi était fière de posséder le joli flacon rose vu dans le dernier spot publicitaire. Tu sais, celui qui sent tellement bon que tu voudrais en sniffer toute la journée.

Avec le temps viennent la sagesse, la soif de connaissance, l’écoute de soi et des réactions face à ce que nous appliquons sur notre peau. Ayant constaté que de nombreux peuples moins exposés au marketing et aux produits transformés conservent une peau magnifique malgré le poids des années, je me suis intéressée aux rituels et pratiques de mes ancêtres. J’ai rencontré tant d’hommes et femmes à la peau sublime, preuves vivantes de l’efficacité des produits 100% naturels sur le long terme.

Dans cette optique, j’ai eu l’honneur d’avoir une discussion approfondie et constructive avec Akovi Gunn, fondateur de la marque Makeda. Particulièrement séduite par la qualité de ses produits de soins corporels 100% bio provenant essentiellement d’Afrique, je m’en suis procuré quelques-uns dont je crains ne plus pouvoir me défaire.

Si tout comme moi tu adhères au minimalisme et souhaites concilier beauté et éthique, je t’invite à découvrir et tester le savon noir africain, le beurre de karité Makeda et l’huile de marula. Il serait cruel de ma part de garder le secret de ces trois produits coups de cœur.

Le savon noir africain

Ce savon à l’apparence pas très jojo est un produit incontournable dont les vertus sont innombrables. Exfoliant naturel, cet antibactérien peut être utilisé comme nettoyant pour tous les types de peaux et contribue à la prévention et atténuation des rides, de l’acné et des points noirs. Conçu à base de plantes d’Afrique de l’Ouest, il est exempt de parfum, colorants et autres additifs.

Personnellement, je l’utilise sur une base quotidienne de la tête aux pieds. Je l’ai également testé sur mon ado autrefois boutonneux. Les résultats sont franchement hallucinants, nous avons tous les deux retrouvé notre peau douce d’antan.

Le beurre de karité Makeda 100% bio

Considéré comme l’un des meilleurs hydratants naturels, ce n’est pas un hasard si le beurre de karité est utilisé depuis des millénaires.

Extrait des noix de l’arbre de karité, le beurre de karité est bénéfique pour traiter la peau sèche, les imperfections, les vergetures, les cicatrices et les rides. Beurre corporel, baume à lèvres, anti-cernes ou masque facial, etc. Tu vas adorer son côté multi-usage tout comme ses bienfaits!

Beurre de karité Makéda

Je l’applique immédiatement après la douche. Compte tenu de la chute des températures, je l’utilise quelquefois sur mon visage avec parcimonie car ce produit reste assez gras. L’hiver étant rude à Montréal, je me tartine le reste du corps sans modération.

Je tiens à mentionner le fait qu’un dollar est reversé pour l’éducation des enfants au Togo pour chaque pot de beurre de karité Makéda acheté. Une belle opportunité de servir une bonne cause tout en te chouchoutant!

L’huile de marula bio

Obtenue à partir des noyaux des fruits de l’arbre Marula, cette huile riche en antioxydants est souvent qualifiée d’huile « de luxe ». Cette formule 100% bio proposée par la marque Makéda contient de la vitamine C et E, ainsi que de l’huile vierge pressée à froid et non raffinée.

L’huile de marula réduit l’apparition des rides et est idéale pour le traitement des imperfections telles que les vergetures et autres cicatrices.

Légère et adaptée à tous les types de peaux, l’huile de marula bio s’absorbe facilement et la peau reste hydratée tout au long de la journée. Je l’utilise uniquement sur mon visage, matin et soir, après avoir nettoyé ma peau à l’eau tiède et au savon noir.

Huile de marula bio – Makéda

Ma petite touche personnelle: j’y ai ajouté cinq gouttes d’huile essentielle de Ravinstsara (100% bio of course) et trois gouttes d’huile essentielle de lavande. Excellent traitement capillaire, je l’applique aussi sur mes cheveux pour hydrater et faire briller mes dreadlocks. Dommage que le flacon ne soit pas plus grand!

Je suis à la fois fière et ravie d’avoir découvert ces produits naturels d’Afrique. Après un mois d’utilisation quotidienne, je suis en mesure d’affirmer que le slogan « pour une peau encore plus belle » est une promesse réellement tenue. Si en plus tu consommes deux litres d’eau par jour et du vert à chaque repas, ta peau resplendissante risque de faire des jaloux.

Permets-moi de te demander si tu as été sage cette année. Réponse affirmative? Pourquoi ne pas demander au Petit Papa Noël de t’offrir un de ces produits miraculeux?

Où trouver les produits Makéda?

Les produits Makéda sont disponibles dans plus de 60 points de vente au Québec et sur la boutique en ligne. Bonne nouvelle: la livraison à l’international est envisageable.

Il y a une heure, j’ai appris la triste nouvelle du décès de Natural Vibes aka Stumpy. Cette belle âme nous a quittés en février 2019, à la suite d’un accident de voiture.

Natural Vibes était l’heureux propriétaire d’un restaurant ultra minimaliste sans horaire et sans menu situé sur la plage à Belmont (Jamaïque) en face du parc commémoratif de Peter Tosh.

Tu peux encore y déguster de la délicieuse nourriture 100% bio, végétarienne ou à base de poisson frais, à des prix imbattables.

Je me suis demandé pourquoi j’étais dévastée par la disparition d’un homme que j’ai côtoyé durant 8 jours de ma courte vie. La réponse est simple, et je suis convaincue du fait que tous ceux qui ont croisé son chemin partageront mon opinion.

Stumpy était un sacré personnage, le genre d’individu qui laisse une empreinte positive sur chaque personne qui croise sa route.

Tu ne pouvais qu’être surpris(e) quand il se présentait sous le nom Natural Vibes, et qu’il ponctuait chacune de ses phrases du même « natural vibes ».

Entre le moment où tu passais ta commande en te basant sur sa cueillette du jour ou sur ton envie du moment et l’instant où le repas était servi, il pouvait s’écouler trois bonnes heures. Quand tu lui demandais si le repas serait bientôt servi, il te répondait « soon ». Entre temps, il fumait sa marijuana face à la mer s’étirait tel un yogi ou une ballerine sans stresser. Bref, il ne fallait pas être pressé.

Mais une fois le repas servi, tu lui pardonnais le délai en léchant le fond du plat. Généreux, il te servait toujours des portions gargantuesques qui te permettaient de tenir jusqu’au lendemain.

Un matin, il nous avait gracieusement offert son porridge de bananes plantain au lait de coco et à la cannelle « pour nous donner des forces».

Je me rappelle de sa cuisine épurée, de sa manière de sélectionner les ingrédients et découper ses légumes avec minutie, de ses bananes plantain et du poisson fraîchement pêché le matin.

Je n’oublierai jamais ses monologues philosophiques et son sourire légendaire.
Mon meilleur souvenir demeure le feu de camp au bord de la plage le 31 décembre 2016, le décompte avant minuit, les embrassades avec tous ceux qui étaient présents: ma famille, Gatty, Gizy, Oral et ses deux filles, Ricardo, les deux Tyrese et Natural Vibes!

Natural Vibes a quitté ce monde, nos larmes ne le ramèneront pas. Cependant, Nous pouvons décider de retenir le meilleur et s’inspirer de ses valeurs.
Cuisinier exceptionnel, Natural Vibes était également un entrepreneur, un individu libre, ultra minimaliste, chaleureux, talentueux, passionné, authentique et généreux.

Stumpy était FIT, ZEN et 100% LOVE!
Et, c’est en partie grâce à lui que je suis tombée amoureuse de la Jamaïque.

Gardons aussi en tête que chaque anniversaire célébré est une bénédiction !

Rest In Peace King. One love ! ❤️

Derrière ce joli prénom hébreu et cette silhouette filiforme se cachent une belle âme et une véritable source d’inspiration. Depuis plus de vingt ans, elle a pris le parti de ne pas vivre le traditionnel « 9 à 5 », et de se consacrer à l’enseignement du yoga à travers le monde.

Pendant deux heures, j’ai expérimenté le plaisir d’écouter Dikla raconter son parcours, son combat contre la maladie et son choix d’un style de vie libre.

De Tel Aviv à Zanzibar, en passant par l’Inde, je te présente sans plus tarder le parcours de cette yogi warrior à la générosité rarissime.

Dikla, pourrais-tu dire à nos lecteurs d’où tu viens et comment s’est manifesté ton intérêt pour le yoga?
Dikla : Je suis née en Israël. Ma vie a changé à la fin des années 80, quand j’avais 13 ans 1/2. J’ai eu un lymphome, c’est un cancer qui affecte le système lymphatique. J’ai subi la chimiothérapie, et j’ai dû passer beaucoup de temps à l’hôpital pour différentes opérations et traitements. Pendant presque deux ans, mon adolescence a été perturbée. C’était un choc pour moi et j’étais déçue de la vie, je me disais que je ne méritais pas cela.

C’est ce qui m’a menée vers le yoga. À partir de là, il a toujours été essentiel pour moi de vivre une vie que j’aime, d’aimer ce que je fais sans suivre ou être influencée par les idées de la majorité. Mon intérêt pour le yoga s’est seulement manifesté lorsque j’étais en Inde en 2003.

J’ai compris que la façon dont tu te traites et ta vision des choses ont une grande importance.

Dikla

Mon père et moi n’avions pas de très bonnes relations, mais c’est lui qui m’a fait comprendre que peu importe la situation, il fallait que je sois heureuse et positive. J’ai compris que la façon dont tu te traites et ta vision des choses ont une grand importance. Dès cet instant, c’est devenu essentiel pour moi d’être heureuse et de ne pas me positionner en victime … Et j’ai commencé à me sentir mieux.

Penses-tu que ton attitude positive a contribué à ta guérison ?
Dikla : C’est certain ! Je me rappelle que peu après mes 15 ans, je suis allée voir mon médecin traitant, je lui ai dit que j’allais bien et que je ne continuerais pas le traitement. Nous avions terminé une série de traitements mais on devait attendre, etc. Je lui ai dit que je sentais que j’allais mieux, que j’étais guérie.

Cependant, j’avais une période de cinq ans de rémission. Durant cette période, même si tu ne suis plus de traitement, tu es sous le contrôle de l’hôpital. Je n’ai pas fait de suivi mais je faisais partie de cette catégorie de patients.

Quand j’ai eu 21 ans, la période de rémission de cinq ans était totalement terminée. J’ai demandé à une amie de raser mes très long cheveux. Quand elle l’a fait, j’ai pleuré pendant des heures.

Pourquoi lui as-tu demandé de te raser les cheveux ?
Dikla : Je ne sais plus vraiment pourquoi, mais je sais que cela faisait partie de mon processus de guérison. Des années auparavant, j’avais perdu mes cheveux durant la maladie alors que je ne le souhaitais pas, et j’avais pris beaucoup de poids. Je rêvais d’avoir à nouveau de longs cheveux, de ne pas avoir à me cacher ou être inconfortable à cause de la perte de les cheveux. Cet acte m’a ramenée à cette époque où je n’avais plus de cheveux. C’était une autre étape vers la guérison, vers le lâcher-prise selon mon propre choix.  

À chaque fois que je prends ma vie en mains et que je fais mes propres choix, je le fais mieux et je grandis mieux. Je deviens une meilleure personne.

Dikla

Pourquoi as-tu choisi l’Inde comme destination de voyage ? Ton amie et toi aviez un plan particulier en arrivant en Inde ?
Dikla : J’avais pris la décision de quitter Israël et de voyager, car j’adore ça ! J’ai trouvé un emploi en Australie, j’y ai vécu et j’étais heureuse d’y être. Mais c’est loin de tout, et le fait de ne pas pouvoir quitter le continent pendant ma période d’essait me donnait le sentiment d’être menottée. Alors je suis partie, j’ai poursuivi le voyage en Thaïlande, aux Etats-Unis et ensuite en Inde.

Je n’ai pas choisi l’Inde. L’Inde m’a choisie. Ma meilleure amie a l’époque, qui est décédée il y a dix ans, rêvait d’aller en Inde, mais elle n’avait pas les moyens financiers pour s’y rendre. J’avais travaillé aux Etats-Unis et gagné beaucoup d’argent. L’argent pour moi n’a jamais été un problème. Je ne garde jamais mon argent.

Je lui ai dit : « ton rêve est d’aller en Inde, allons en Inde ». J’ai pris les billets d’avion et l’argent que j’avais gagné, et nous sommes parties en Inde.

Nous n’avions absolument rien planifié. Je lui ai suggéré d’y passer 3 jours ou 3 semaines, et finalement j’y suis restée trois ans. Je lui ai dit de prendre la moitié et l’argent et de continuer le voyage, car elle aimait l’Inde plus que moi. Nous avons voyagé ensemble pendant 3 mois en Inde. C’était extraordinaire!

Comment et pourquoi as-tu commencé le yoga ?
Dikla : en Inde, j’ai connu une fille qui pratiquait le yoga avec un swami. C’est un yogi, comme un prêtre, de la plus haute caste, qui pratique le yoga depuis toujours, il fait de la méditation et connaît le yoga jusqu’au bout des doigts.

Mon amie m’a invitée à un festival de yoga. Sur le moment, ça ne m’a pas semblé super intéressant. Ensuite, je suis restée en Inde un mois de plus. J’avais beaucoup de temps de libre, alors un matin je suis allée à un cours de yoga. J’ai bien aimé, mais je n’ai pas adoré. Pour une raison que j’ignore, j’y suis retournée l’après-midi. Et à partir de ce moment-là, c’est devenu ma vie. Les années qui ont suivi, j’ai fait du yoga matin et soir. Je n’ai jamais arrêté de pratiquer.

Nous avons ensuite déménagé à Rishikesh après mon cours d’introduction. J’ai rencontré ce swami, qui est devenu mon guru. J’ai commencé par le hatha yoga. Mon guru nous a enseigné tellement de choses sur le yoga, il détient un savoir inépuisable. L’expérience était incroyable. Je ne pensais pas devenir prof de yoga. Mais j’étais sous le charme,et je commençais à me dire que ce serait intéressant d’en savoir plus. La pratique et le savoir vont de pair.

Dikla, quels sont les réels bienfaits du yoga que tu as pu expérimenter?
Dikla : Quand j’étais malade, mon corps a été abîmé par la chimiothérapie et par la maladie. Je n’étais pas flexible, j’avais des douleurs constantes dans le bas du dos. Quand j’ai débuté le hatha yoga, je n’étais pas en mesure de faire certaines choses. Mais je continuais d’essayer, dans un esprit non compétitif.

J’ai accompli beaucoup de choses sans avoir réellement essayé. C’est ce que la vie t’enseigne, fais-le un point c’est tout ! Aie du plaisir à faire ce que tu fais. Et c’est aussi ce que le yoga t’enseigne : apprécie l’action, pas le résultat de l’action. Je plante un arbre parce que j’aime l’idée de planter un arbre, pas nécessairement pour m’assoir en dessous et profiter de ses fruits.

Le yoga t’apprend à être humble et à être heureux de ce que tu fais en ce moment précis, pas en prévision des accomplissements futurs ».

Dikla

Après un an de pratIque, j’ai constaté que je n’avais plus de douleurs dans le bas du dos, plus de problèmes, j’étais en mesure de faire beaucoup de choses que je n’aurais jamais imaginées. Je suis devenu plus légère, plus mince, plus tonique, plus forte. Dès l’instant où j’ai compris que le yoga arrangeait mon corps, je me suis dit qu’il fallait que je l’enseigne, que je change ma vie et que le yoga soit ma principale activité.

Tu n’as pas besoin d’être flexible, d’être fort, d’avoir une respiration parfaite, d’être musclé, fais-le et c’est tout !

Dikla

Parce que c’est incroyable que les gens ne sachent pas ce que le yoga peut offrir. Ce n’est pas juste au niveau du corps et de l’esprit, c’est aussi l’âme. Tout ce qu’on attend de toi au yoga, c’est que tu fasses les choses. Tu n’as pas besoin d’être flexible, d’être fort, d’avoir une respiration parfaite, d’être musclé, fais-le et c’est tout !

Quelle est ta définition du yoga ?
Dikla: c’est un style de vie, c’est la vie ! C’est exactement comme la vie. Avant, étant hyperactive, quand j’étais face à des situations difficiles, je pouvais être stressée, contrariée et c’était difficile. Depuis que je pratique le yoga, je rebondis avec une nouvelle opportunité et une nouvelle manière de gérer les choses.

C’est ce que tu apprends dans la pratique, tu restes dans ton asana (ta posture), tu prends cinq respirations profondes, même si c’est trop difficile, n’essaie pas d’aller vers ce qu’il y a de plus difficile, reste et respire. Dès l’instant où tu apprends à respirer dans les moments difficiles, tu peux le faire dans la vraie vie.

Que dit-on habituellement à une personne contrariée ou nerveuse? « Prends une minute, respire profondément, compte jusqu’à dix et tu te sentiras mieux ». Le yoga te donne des outils pour t’en sortir dans la vie.

À quelle fréquence devrait-on pratiquer le yoga pour réellement ressentir ses bienfaits?
Dikla : Deux fois par semaine est un minimum : une fois avec un professeur, et ensuite au moins deux fois seul(e) à la maison . L’idéal est d’apprendre à pratiquer par soi-même, sans l’aide d’un prof de yoga. De sorte de ne jamais avoir le sentiment de ne pas être assez bon et de faire l’impasse sur la pratique.

Quoiqu’il arrive, fais ce que tu peux, pratique ce que tu connais. Il suffit de dérouler ton matelas sur le sol, s’assoir 10 minutes et respirer profondément, faire quelques salutations au soleil et c’est tout !

Selon toi, le yoga est l’unique activité physique qu’on devrait pratiquer ?
Dikla : Non, le yoga est la base! C’est le matelas de ta vie, tu te mets dessus et tu peux tout accomplir. C’est quelque chose qu’on devrait faire et ne jamais abandonner. Mais, d’autres activités telles que le jogging, la natation, la randonnée, l’escalade, la danse, le basketball et le kick-boxing sont également excellentes.

Quelle est ta routine matinale? On raconte que tu es une lève-tôt …
5h30
: Réveil en douceur. Je prends mon temps. La première chose que je recommande de faire au réveil est de boire de l’eau, peu importe l’endroit où tu te trouves. Car ton corps à besoin d’eau au réveil.

Parfois je déroule le matelas dans ma chambre et je pratique.

Vers 6h : Promenade de 4 ou 5 kilomètres sur la plage. Parfois je cours légèrement,je ne suis pas une excellente coureuse.

Au retour, Je prends ma douche, je bois mon café et je profite du lever du jour avant de parler aux gens.

8h à 9h30 : Je donne mon premier cours de yoga.

9h30 : Je prends mon petit déjeuner après le cours.

Existe-t-il un régime alimentaire propre aux yogis?
Dikla : Peu importe que tu sois vegan, végétarien ou autre, c’est ton propre choix. Le plus important est de ne pas alourdir ton estomac avec trop de nourriture. Quand ton estomac est lourd, ton cerveau fonctionne plus lentement, ton corps fonctionne plus lentement, et tu n’es pas heureux. Tu as plus d’énergie quand tu fractionnes tes repas et tu les étales dans le temps. De cette manière, tu te sens plus léger et plus heureux. Il faut manger lentement en fonction de ton estomac, et non de tes yeux. Il faut aussi faire en sorte que ce soit le moins industriel possible.

Tu ne dois pas non plus être obsédé par ton style de vie, au point que cela te pose problème en voyage ou quand tu es invité à dîner.

Avant ta pratique matinale : tu peux boire du thé ou du café, ou manger une petite collation comme des noix ou une datte.

Au petit déjeuner : Après la pratique, tu peux prendre un bon petit déjeuner, quelque chose qui va te remplir pour le reste de la journée. J’aime manger des flocons d’avoine et des fruits secs. Ça dépend de chacun. Certains aiment le lait de soja, le yogourt. Pour moi ce sont de fruits, pas plus de deux.

Lunch : Je mange un lunch qui est léger. Le midi, j’aime manger une grande salade repas. J’adore aussi le riz avec des légumes. Je ne mange que du riz brun ou du riz basmati, très utilisé en Inde. Les lentilles sont aussi excellentes.

Repas du soir : il est un peu moins léger. cela ne m’empêche pas de bien dormir. Je dors 6h par nuit maximum. Je privilégie des aliments faciles à digérer pour me sentir mieux.

Quelles sont tes principales valeurs ou principes dans la vie ? Quel conseil donnerais tu aux personnes qui recherchent le bonheur et le bien-être ?
Dikla : je suis heureuse d’être en vie, apprécier ce que tu as est essentiel. Je vis ici depuis 4 mois et demi. Je me promène tous les matins à la plage.

Dikla et son chien Fia, Zanzibar – 2018

Tous les matins, je vois le lever du soleil, chaque jour la plage est différente, chaque jour l’océan est différent et chaque jour je suis différente. Chaque jour je suis heureuse parce que je suis ici, parce que je suis moi, parce que je fais ce que je veux.

J’étais heureuse de la même manière quand j’étais en Israël, quand j’étais à New York, à Melbourne, quand j’étais en Argentine, au Brésil. Je suis heureuse parce que je suis heureuse. Et je n’ai aucune raison pour cela. Je suis reconnaissante pour cela. Soyez heureux !

Sab Kuch Milega en Hindi, cela signifie « tout est possible ». Je vis ma vie en fonction de ce dicton. Quand tu as le sentiment qu’il n’y a pas d’autres possibilités, c’est juste toi qui crées des obstacles.

Dikla

As-tu un motto?
Dikla : Sab Kuch Milega en Hindi, cela signifie « tout est possible ». Je vis ma vie en fonction de ce dicton. Depuis que j’ai décidé que je n’étais plus malade et que tout est possible dans la vie, et que je peux être la personne que je veux être, il n’y a pas d’autres façons. Quand tu as le sentiment qu’il n’y a pas d’autres possibilités, c’est juste toi qui crées des obstacles.

Intéressé(e) par un cours de yoga avec Dikla?

Tu peux contacter The Rehub School of Yoga à Zanzibar. Tu ne seras pas déçu(e) !

Bibliographie yoga recommandée par Dikla

The Heart of Yoga: Developing a Personal Practice, T. K. V. Desikachar

Light on Yoga, B. K. S Iyengar

The Scripture of Mankind, Bhagavad Gita